Une année, un renouveau

Le Nouvel An marque un renouveau. Une année s’achève et une nouvelle commence. Cependant, ce cycle se décline sur une échelle où figure entre autres celui des jours et des heures. Nous considérons le temps de façon linéaire, alors qu’il forme davantage des boucles. L’instant représente sa boucle ultime. Vivre la Présence et contempler permet de nous synchroniser avec ce temps unique. Comme avec la musique, nous vivons dans le tempo, en harmonie, portés par le flux du vivant.

Lorsque nous restons désynchronisés, toute notre perception s’en trouve affectée. Ce qui coulait dans la perfection procrastine dans l’imperfection. Aussi, cette discordance contribue à nous déprimer, à nous rendre amnésiques. La preuve en est, que nous n’essayons plus de soulever le voile placé sur notre Esprit. Résignés, nous tentons de fonctionner et d’avancer avec lui, en subissant son handicap comme une fatalité.

L’enseignement de La voie sans voie, que j’ai transmis en 2023, est une clé formidable pour vous permettre de “soulever” le voile et vous éveiller rapidement. Certains, l’on mit en œuvre et en reçoive déjà les bienfaits. S’il vous plaît, ne soyez pas prompts à le disqualifier, comme l’illusion sait repousser avec empressement tout ce qui la dérange, parce qu’elle “le” ou “se” croit inapproprié. Ne jugez pas le miroir ; il ne fait que réfléchir ce que vous lui présentez. C’est notre illusion qui est compliquée, non la Vérité.

Ce que l’on appelle le “chemin spirituel” n’est en réalité que tout ce temps que nous consacrons à dealer avec nous-mêmes à travers le jeu de nos pensées. C’est comme si nous restions toute une période seul, à vouloir négocier avec notre image dans un miroir. Nous accordons tant d’importance à nos propres pensées ainsi qu’à l’idée de gagner, que nous n’en distinguons pas toute l’irréalité de même que l’absence de tout adversaire. Pourtant, il nous suffit de nous dissocier de ce que raconte notre mental pour distinguer notre Être, et reconnaître qu’il ne s’agit que de notre propre narration.

Contempler, c’est simplement faire en nous la place à l’Absolu, à la Présence initiale. Ce faisant, nous cessons d’en accorder une au jeu de notre personnage, ainsi qu’à sa légende. Le but étant d’admettre définitivement, qu’il n’y a personne d’autre ni de combat à mener et à emporter.

Je souhaite à chacun que sa contemplation s’affermisse. Qu’à l’occasion de cette nouvelle année, elle vous révèle toute la vacuité de l’illusion et ainsi magnifie la vérité de votre Être.

Denis Marie

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